Objets figuratifs et métaphores picturales dans Il Piacere de Gabriele d’Annunzio. Entre les mises en scène du dilettante esthète et les artifices de la création littéraire

Autori

  • Marina Fratnik

Abstract

Contrairement à la production littéraire française, le roman italien du XIXe siècle et d’une large partie du XXe n’est guère riche en descriptions d’intérieurs et moins encore encombré d’objets figuratifs – objets supports d’images ou faisant image qui débordent largement le seul domaine des arts plastiques.

L’exception la plus évidente à cet égard est constituée par le Piacere de G. d’Annunzio (1889), une des oeuvres les plus représentatives du décadentisme, fortement marquée par les relations que le jeune écrivain et brillant médiateur entretenait déjà avec le milieu culturel français – celui des Idées et sensations des Goncourt (1866), des Essais et Nouveaux essais de psychologie contemporaine de Bourget (1883-1885), de l’À Rebours de Huysmans (1884), de l’Initiation sentimentale de Péladan (1887) ou encore de La peinture anglaise d’Ernest Chesneau (1882); d’Annunzio, comme l’on sait, y a trouvé des sources d’inspiration, en a assimilé les idées et lui a emprunté bien des matériaux de son écriture. Pour mesurer la place qu’occupent dans le Piacere les objets-images, il n’est que de se souvenir des deux ventes aux enchères respectivement décrites en son début et à sa conclusion3, des visites à la galerie Borghèse, du bal au palais Farnèse, des somptueux décors des demeures où le héros, Andrea Sperelli, est reçu ou hébergé, des prestigieux appareils (voitures, attelages, domestiques en livrée) dont s’entourent les personnages féminins, mais aussi de leurs innombrables mises et parures.

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Pubblicato

2015-01-21

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